Michel Leiris, né le (
20 avril 1901 à
Paris et mort le
30 septembre 1990 , à
Saint-Hilaire) est un écrivain,
ethnologue et critique d'art français, mais aussi Satrape du Collège de ’Pataphysique.
Biographie
Michel Leiris est né au sein d'une famille bourgeoise cultivée habitant au 41 rue d'Auteuil dans le seizième arrondissement.
Sa famille le pousse contre son gré à faire des études de chimie alors qu'il est attiré par l'art et l'écriture. Il fréquente les milieux artistiques de l'après-guerre 1914-1918, notamment les surréalistes. Il se lie d'amitié avec Max Jacob, André Masson, Picasso, etc. Il quitte le groupe surréaliste en 1929. Plus serein que Georges Bataille, plus généreux que Jean-Paul Sartre, égal de Pierre Verger, son oeuvre a marqué les recherches ethnographiques et ethnologiques.
En 1935, dans L'Âge d'homme, voici comme il se décrit :
« Je viens d’avoir trente-quatre ans, la moitié de la vie. Au physique, je suis de taille moyenne, plutôt petit. J’ai des cheveux châtains coupés court afin d’éviter qu’ils ondulent, par crainte aussi que ne se développe une calvitie menaçante. Autant que je puisse en juger, les traits caractéristiques de ma physionomie sont : une nuque très droite, tombant verticalement comme une muraille ou une falaise, marque classique (si l'on en croit les astrologues) des personnes nées sous le signe du Taureau ; un front développé, plutôt bossué, aux veines temporales exagérément noueuses et saillantes. (...) Mes yeux sont bruns, avec le bord des paupières habituellement enflammé ; mon teint est coloré ; j'ai honte d'une fâcheuse tendance aux rougeurs et à la peau luisante (...). » - Je viens d'avoir trente-quatre ans, §1 in Michel Leiris, L'Âge d'homme, Gallimard, 1939.
Sa famille
Son grand-père paternel Jacques Eugène Leiris (1819-1893), employé de commerce, avait pris part aux journées de juin 1848.
Sa mère, Marie-Madeleine née Caubet (1865-1956), catholique fervente, avait fréquenté la Sorbonne, parlait couramment l’anglais mais n’exerça aucune fonction rémunérée.
Eugène Leiris (1855-1921), son père, travailla dès l’âge de quatorze ans. Il fut agent de change d’Eugène Roussel (1833-1894) puis de son successeur Jacques Sargenton. Caissier des titres de ce dernier, il sera, quelques années plus tard, son fondé de pouvoirs. Etabli à son compte, il fut alors l’homme d’affaires de Raymond Roussel (fils d’Eugène Roussel et écrivain à qui Leiris vouait une immense admiration). Eugène Leiris décéda, le 16 novembre 1921, des suites d’une opération de la prostate. Max Jacob qui s’était retiré, fin juin 1921, au couvent des bénédictins de Saint-Benoît-sur-Loire, adressa, le 18 novembre 1921, ses condoléances à Michel Leiris qui venait de perdre son père. Ce fut la première des lettres qu’il lui adressa (deux par mois) au cours des deux années qui suivront. Les soixante-six lettres, dont cinquante-deux de novembre 1921 à décembre 1923, conservées par Leiris ont été publiées.
Eugène et Marie Leiris qui avaient perdu une fille, Madeleine, élevèrent quatre enfants : trois fils, Jacques, Pierre (dont les deux fils, François et Henri, décèderont au combat en novembre 1944), Michel et leur nièce Juliette, marraine de Michel. Elle fut, pour lui, une soeur aînée, une seconde mère mais aussi, grâce à son excellente mémoire, celle qui lui permettait de vérifier l’exactitude de ses souvenirs d’enfance. Juliette épousa, le 2 juin 1910, Gustave Jannet (1883-1935). Le couple vint habiter Paris, près de chez les Leiris, Michel put ainsi continuer à voir sa soeur tous les jours.
Il aura épousé en 1926 Louise Godon surnommée Zette. Louise était la fille « naturelle » de Lucie Godon qui avait trois soeurs plus jeunes. Michel Leiris devient ainsi le beau-fils de Daniel-Henry Kahnweiler, le puissant marchand de tableaux (s'occupant de Picasso notamment), ami de Max Jacob, Georges Braque. Chez les Kahnweiler, on rencontre régulièrement André Masson et ses amis, le critique d’art Maurice Raynal (1884-1954), Élie Lascaux et son épouse Berthe (soeur de Lucie Godon), Suzanne Roger et son mari André Beaudin, le sculpteur Jacques Lipchitz, le musicien Erik Satie, le dramaturge Armand Salacrou et sa femme Lucienne, des écrivains et poètes Antonin Artaud, Charles-Albert Cingria (1883-1954), André Malraux et sa femme Clara.
Études
Les parents de Michel Leiris s’installèrent, en 1904, au 8 rue Michel-Ange dans un quartier d’Auteuil. De 1906 à 1909, Michel fréquenta, jusqu’à la classe de neuvième incluse, l’école privée mixte de la rue Michel-Ange.
Au mois d’octobre 1909, il entra au cours Kayser-Charavay, avenue Montespan, pour une année scolaire. A la rentrée scolaire d’octobre 1910, il commença sa classe de septième, et l’année d’après sa sixième, au cours Daguesseau, dirigée par l’abbé Llobet, rue Boileau.
Puis, en octobre 1912, il intégra le lycée Janson-de-Sailly pour y suivre les cours de cinquième. En juillet 1914, Michel termina sa quatrième avec le deuxième prix de français et le premier prix de récitation. En juillet 1916, il obtint, à la fin de sa classe de seconde, les premiers prix de composition française et d’exercices latins mais, pour raison disciplinaire, il dut quitter le lycée Janson-de-Sailly. Sa famille le protège des nouvelles concernant la Première Guerre mondiale qui a pourtant lieu.
Au mois d’octobre 1916, il entra à l’école Vidal de la rue de Passy, pour y suivre la classe de première. Michel eut en juillet 1917, la première partie du baccalauréat latin-langues avec l’indulgence du jury ! Il retourna, en octobre 1917, au cours Kayser-Charavay pour suivre sa classe de philosophie. Il échoua, en juillet 1918, à la deuxième partie du baccalauréat. L’été 1918, les Leiris s’installèrent au 2 rue Mignet dans le seizième arrondissement de Paris. Michel suivit des cours de philosophie dans une école privée, « école Descartes ». Il repassa, le 28 octobre 1918, la deuxième partie du baccalauréat (philosophie) qu’il obtint « tant bien que mal » d'après ses dires.
L'âge d'homme ?
Dès 1919, Michel Leiris fit quelques tentatives pour avoir un travail dit stable. Ce furent deux tentatives comme employé de commerce aux magasins Peter Robinson et chez le commissionnaire Max Rosambert. Leiris abandonna très rapidement.
Durant l’automne 1920, il prépara l’examen d’entrée à l’Institut de chimie. Le 15 décembre 1921, Michel Leiris commença un service militaire au fort d’Aubervilliers puis à l’Institut Pasteur, où il vint à bout de ses deux ans de conscription.
Il habitait encore chez sa mère (rue Mignet) et préparait seulement pour la forme un certificat de chimie. Le 15 décembre 1923, libéré du service militaire, il mit fin à ses études de chimie. Il dira lui-même : J’obéis à ma vocation - et renonçant aux vagues études que j’avais poursuivies jusqu’alors - je quittai le laboratoire où j’avais fini mon service , décidé à consacrer toute mon activité à la littérature .
Au mois d’octobre 1926, Michel Leiris était représentant en librairie, métier qui l’ennuyait mais lui laissait le temps d’écrire. Il adhéra au syndicat C.G.T. des V.R.P. (voyageurs représentants placiers).
Il entra à Documents, revue fondée en 1929, par Georges Bataille,Georges Henri Rivière, Carl Einstein et qui était financée par le marchand d’art Georges Wildenstein), le 3 juin 1929, comme secrétaire de rédaction, succédant à un poète, Georges Limbour, et précédant un ethnologue, Marcel Griaule (1898-1956)- qui revenait d’Éthiopie. Une rencontre décisive pour sa carrière d’ethnographe. À vingt-huit ans, ce fut son premier emploi stable. Il y restera d'ailleurs salarié jusqu’à sa retraite, en 1971.
De 1929 à 1935, il suivit une Psychanalyse sous la conduite d'Adrien Borel. Il ressentit le besoin, pour la parachever, ou en constater l'échec, d'écrire une Autobiographie : L'Âge d'Homme. Cette première oeuvre sera prolongée par les quatre tomes de La Règle du Jeu qu'il rédigera de 1948 à 1976.
Avec l’appui de Georges Henri Rivière, sous-directeur du musée d’Ethnographie du Trocadéro depuis 1929, Leiris fut officiellement recruté, en janvier 1931, par Marcel Griaule en tant qu’homme de lettres et étudiant en ethnologie faisant fonction de secrétaire archiviste de la Mission ethnographique la « Mission Dakar-Djibouti ». Il y participera de 1931 à 1933.
La mission comprenait, en 1931, six personnes : Marcel Griaule (chef de la mission), Marcel Larget, un naturaliste, chargé de l’intendance et second de la mission, Leiris , Éric Lutten (enquêtes sur les technologies et prises de vue cinématographiques), Jean Mouchet (études linguistiques) et Jean Moufle (enquêtes ethnographiques). Plus tard, André Schaeffner (musicologue), Abel Faivre (géographe et naturaliste), Deborah Lifchitz (1907-1943), linguiste, et Gaston-Louis Roux, recruté sur la recommandation de Leiris comme « peintre officiel de la Mission » chargé d’étudier et collecter des peintures éthiopiennes anciennes et d’en exécuter des copies. À ces personnes, il est essentiel d'ajouter Abba Jérôme Gabra Mussié.
Arrivé à Paris, il eut du mal à se réadapter, à la vie parisienne. Il habitait, avec sa femme, encore chez sa mère, rue Wilhem.
Il se mit à étudier l'ethnologie en suivant les cours de Marcel Mauss à l'Institut d'ethnologie et prit la responsabilité du Département d'Afrique noire du Musée d'ethnographie du Trocadéro (ancêtre du Musée de l'Homme).
Il fit un trait, comme Paul Nizan (dans Aden Arabie), sur le voyage comme mode d'évasion, en signant L'Afrique fantôme : monumental journal de voyage dans lequel il détourne les techniques d'enquête et de retranscription ethnographiques pour les appliquer à la description du quotidien et des conditions de travail de l'équipe de chercheurs. La publication de ce texte dans la revue Le Minotaure provoquera la rupture avec Marcel Griaule.
Il se donna comme mission d'obtenir les diplômes qui légitimeront ses activités et qui le mettront sur la trajectoire de ce qu'il souhaitait faire. Son mémoire sur la langue secrète des Dogons présenté à l’École pratique des Hautes Études fut ajourné par Louis Massignon (1883-1962), qui lui reprochait de procéder par « explosions successives de pensée » et non par enchaînements discursifs.
Il le présenta à en juin 1938. Entre temps, en janvier 1935, il commença à suivre les cours sur les religions primitives de Maurice Leenhardt à l’École pratique des hautes études et, à partir du mois de novembre, une licence de lettres à la Sorbonne.
En 1936, il eut son certificat d’histoire des religions (option religions primitives), mention bien et le 21 novembre de la même année un certificat de sociologie. En juin 1937, il décrocha son certificat d’ethnologie (options linguistique et Afrique Noire), mention bien et le 21 d’octobre le diplôme d’Amharique de l’École nationale des Langues orientales vivantes, mention bien.
Au printemps de l’année 1938, désormais licencié ès lettres, Leiris fut nommé directeur de service au Laboratoire d’ethnologie du Muséum national d’histoire naturelle.
Quelques résistances...
Au mois d’août 1940, le linguiste
Boris Vildé (1908-1942), l’anthropologue
Anatole Lewitsky (1901-1942) et la bibliothécaire
Yvonne Oddon (1902-1982) créèrent le « secteur Vildé » du réseau de résistance dit « du musée de l’Homme ».
Leiris entretint des rapports cordiaux avec le groupe, sans en faire partie, notamment pour préserver la sécurité et les intérêts de Kahnweiler et de la galerie Simon (de Zette) mais Michel Leiris et son épouse abritèrent, sans aucune réserve, Deborah Lifchitz, juive d’origine polonaise, dans leur appartement de la rue Eugène-Poubelle. Cette collaboratrice de la mission Dakar - Djibouti, mourra à Auschwitz après son arrestation par la police française, le 21 février 1942. Leiris dédia à sa mémoire « La Langue secrète des Dogons de Sanga » à sa publication.
Sur dénonciation d’un employé du musée de l’Homme, la police perquisitionna au musée et arrêta de nombreux membres du personnel qui furent ensuite relâchés. Le 23 février 1942, Boris Vildé et Anatole Lewitsky et cinq autres membres du réseau du musée de l’Homme furent fusillés au Mont-Valérien. Yvonne Oddon, condamnée à mort, fut déportée en Allemagne, à Ravensbrück. Elle sera libérée en 1945. Le premier numéro de leur journal clandestin Résistance parut le 15 décembre, ronéoté chez Paulhan.
Après la guerre, on continue
Après la libération, il se rapprocha de l'
Existentialisme sartrien et fut membre de l'équipe fondatrice de la revue
Les Temps modernes. Il participa également, avec
Alioune Diop,
Aimé Césaire dont il sera l'ami et
Georges Balandier à la fondation de la revue
Présence africaine en 1945.
Il fut Satrape du Collège de 'Pataphysique en 1957. Il écrivit également des nouvelles et de nombreux poèmes. Parallèlement, il embrassa la profession d'ethnologue et en 1943 il fut chargé de recherche CNRS au Musée de l'Homme (qui venait d'être fondé).
D'un tempérament mélancolique et angoissé, atteignant une profonde dépression, il tenta en 1957 de se suicider et resta 4 jours dans le coma.
À soixante ans
En 1960, Michel Leiris participa à la fondation et à la direction des Cahiers d’études africaines publiés par l’École pratique des hautes études (VIe section).
En juillet de la même année, prenant position contre le Colonialisme, il fut notamment un des premiers signataires du Manifeste des 121 - Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie et également membre du Mouvement de la Paix publiée en septembre dans différents périodiques qui furent saisis, vingt-neuf des signataires, dont Leiris, furent inculpés de provocation à l’insoumission et à la désertion.
Le 25 octobre 1960, année de l’accession à l’indépendance des colonies françaises d’Afrique noire et de Madagascar, une commission paritaire du C.N.R.S. fut réunie en conseil de discipline pour examiner le cas des chercheurs signataires du « Manifeste des 121 ». Tentant de se défendre, Leiris affirma que sa vocation d’ethnologue le poussait à défendre les peuples qu’il étudiait et dont il était « l’avocat désigné, celui qui plus que quiconque doit s’attacher à faire admettre leurs droits, sans excepter le droit de lutter à leur tour pour se constituer en nation ». Le 7 décembre, un blâme lui fut infligé.
En janvier 1961, quelques mois après la sanction dont il venait d’écoper après la signature du « Manifeste des 121 », il fut promu maître de recherche au C.N.R.S.
Jean Rouch conseilla à Leiris en 1967 de postuler au grade de directeur de recherche au C.N.R.S (ce qui lui prolongeait de trois ans sa carrière).
Il fut nommé directeur de recherche en janvier 1968.
Il présida avec Simone de Beauvoir, l’association des amis du journal maoïste « La Cause du peuple ». Il s’associa au mouvement de mai 1968.
Avec Robert Jaulin et Jean Malaurie, il assura durant l'année 1969 la critique des théories d’ethnologie dans le cadre de l’enseignement « critique » et « polémique » donné à la Sorbonne, parallèlement aux cours officiels d’ethnologie.
Il laisse, en plus de son oeuvre autobiographique, d'importantes études de critique esthétique et d'ethnologie. Il a notamment travaillé sur la croyance en la possession - ZAR - dans le nord de l'Éthiopie, l'analysant dans une perspective proche du thème sartrien de la mauvaise foi existentielle et des travaux d'Alfred Métraux sur le culte Vaudou.
En matière de critique d'art, l’un des observateurs les plus aigus, Leiris s'est principalement intéressé à la peinture moderne figurative. Il a consacré des articles et des essais aux grands peintres "réalistes" du 20e siècle : Pablo Picasso, Wifredo Lam ,André Masson, Alberto Giacometti ou Francis Bacon (dont on peut considérer qu’il était le « découvreur »),avec qui il partagera une amitié dès 1966.
En 1980, Leiris refusa le Grand prix national des lettres.
Dernières années
Son bureau au Musée de l’Homme lui fut supprimé, au mois d’août 1984, une mesure rapportée fin septembre par l’assemblée des professeurs du Muséum national d’histoire naturelle, après les protestations et pétitions du personnel du musée. Au mois de janvier de l’année suivante Leiris fit don, au Musée de l’Homme, de ses archives relatives à l’ethnologie et à sa carrière d’ethnographe.
Le 7 janvier 1988, un verrou fut posé sur la porte de son bureau. Son bureau fut cadenassé pour lui en empêcher l'accès et ses notes furent confisquées en 1987. Il n'y revient plus.
Avec Jean Jamin, Leiris fonda en 1986 au musée de l'Homme la revue d'anthropologie Gradhiva, aujourd'hui publiée par le Musée du quai Branly.
Hospitalisé à l’hôpital américain de Neuilly (du 7 au 20 novembre 1989) suite à une crise cardiaque, il décéda le dimanche 30 septembre 1990, à 9 h 15 du matin, dans sa maison de Saint-Hilaire (Essonne). Incinéré au crématorium du Père-Lachaise, ses cendres furent placées dans le caveau où reposent Lucie (1882-1945) et son mari Daniel-Henry Kahnweiler (1884-1979), Jeanne Godon et Zette (Louise Alexandrine) Leiris (née Godon le 22 janvier 1902 à Paris).
Leiris légua ses biens à Amnesty International, à la Fondation des Droits de l’Homme, au Mouvement contre le racisme et sa bibliothèque à la Bibliothèque Jacques Doucet.
Une revue internationale consacrée exclusivement à Michel Leiris a été fondée en 2006. Plus ambitieuse et consistante qu’un simple bulletin de liaison, d’une périodicité biannuelle, les Cahiers Leiris consacrent chacune de leurs livraisons à la publication de textes et documents inédits.
Publications
- 1925 - Simulacre
- 1927 - Le Point cardinal
- 1934 - L'Afrique fantôme
- 1938 - Miroir de la tauromachie (essai)
- 1939 - L'Âge d'homme
- 1943 - Haut Mal ( poèmes)
- 1946 - Aurora
- 1948 - Biffures (La Règle du jeu - I)
- 1948 - La langue secrète des Dogons de Sanga
- 1951 - " Race et Civilisation "
- 1955 - Fourbis (La Règle du jeu - II)
- 1955 - Contacts de civilisation en Martinique et en Guadeloupe
- 1958 - La possession et ses aspects théatraux chez les Éthiopiens de Gondar
- 1961 - Nuits sans nuit et quelques jours sans jour
- 1964 - Grande fuite de neige
- 1966 - Fibrilles (La Règle du Jeu - III)
- 1966 - Brisées
- 1967 - Afrique noire : la création plastique (en collaboration avec Jacqueline Delange)
- 1969 - Cinq études d'ethnologie
- 1969 - Mots sans Mémoire (compilation de textes poétiques)
- 1971 - André Masson, "Massacres" et autres dessins
- 1974 - Francis Bacon ou la vérité criante
- 1976 - Frêle Bruit (La Règle du Jeu - IV)
- 1978 - Alberto Giacometti
- 1980 - Au verso des images
- 1981 - Le ruban au cou d'Olympia
- 1985 - Langage tangage
- 1987 - Francis Bacon
- 1988 - À cor et à cri
- 1989 - Bacon le hors-la-loi
- 1992 - Zébrage
- 1992 - Journal 1922-1989
- 1992 - Operratiques
- 1994 - Journal de Chine
- 1994 - L'Homme sans honneur. Notes pour le sacré dans la vie quotidienne
- 1996 - Miroir de l'Afrique (recueil posthume de ses principaux écrits d'ethnologie africaine)
- 2003 - La Règle du jeu (Bibliothèque de la Pléiade)
Compléments
Anecdotes
Max Jacob prévint Leiris en février 1923 qu’il avait utilisé ses lettres pour le caractère d’un personnage d’un roman en cours (paru en mars 1924) « L’Homme de chair et l’homme reflet », où l’on peut lire : « Maxime croyait de son devoir d’être ingénieur-chimiste . Il se détestait, se regardait aux glaces pour se détester davantage, rageait contre ses vêtements pauvres . Il souffrait de tout sans se l’avouer ou en le criant trop pour qu’on le prît au sérieux ».
Bibliographie
- Stephan Moebius, Die Zauberlehrlinge. Soziologiegeschichte des Collège de sociologie, Konstanz, 2006
Liens externes